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«Le septième continent» poursuit sa mise à mort de la faune. En 2013, un million et demi d'animaux ont été victimes des déchets plastiques présents dans les océans du monde. Selon Laurence Maurice, de l'Institut français de recherche pour le développement, le problème risque de s'aggraver.

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Les conséquences de cette pollution marine sur les animaux sont énormes. «Dans le Pacifique Nord, 30% des poissons ont ingéré du plastique durant leur cycle de vie», a expliqué Laurence Maurice durant un forum organisé cette semaine à Quito en Equateur. Toutes les espèces sont touchées, des oiseaux aux baleines en passant par les tortues. 

Beaucoup se nourrissent de ces déchets, ce qui leur est généralement fatal. «Un jeune albatros a été découvert mort, l'estomac rempli de plastiques car ses parents avaient confondu des bouchons de bouteilles avec des aliments», a-t-elle déploré.

 

Le septième continent croit de 80.000 km² par an.

 

Lorsqu'on évoque «le septième continent», on imagine un amas compact de bouteilles et de bidons plastiques. En réalité, il s'agit d'un ensemble de microparticules difficilement repérable, bien qu'on retrouve évidemment des bouchons et autres sacs de temps à autre. On dénombre cinq formations de ce type qui se situent au sein du Pacifique Nord, du Pacifique Sud, de l'Atlantique Nord et Sud et au milieu de l'Océan Indien. Cette pollution est le résultat à la fois de l'action de l'homme, mais aussi des courants marins qui favorisent la concentration de ces microparticules.
 

La principale zone de concentration mondiale de microparticules se situe entre la Californie et Hawaï. Découverte en 1997, sa taille atteint aujourd'hui 3,5 millions de kilomètres carrés, l'équivalent de sept fois la superficie de la France. Chaque année, cet amas de plastique croît de 80.000 kilomètres carrés.

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Quant à l'alerte de cet organisme français, ce n'est pas la première du genre. En 2011, la Société pour la conservation des baleines et des dauphins avait déjà dénoncé cette pollution marine. Cette dernière était qualifiée en 2012 de «soupe mortelle» pour les animaux par la revue Biologie Letters. «Les particules en matière plastique ingérées par les organismes marins introduisent dans la chaîne alimentaire des toxines que nous retrouvons ensuite dans nos assiettes»

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